Sciences Végétales et la Génétique
Reproduction d'un conservateur primitif
Il y a environ 50 ans, des scientifiques ont découvert que certains poissons présents dans l’Antarctique étaient constitués de protéines qui permettent aux créatures évoluant dans des environnements soumis à une température inférieure à zéro de ne pas geler. Le professeur Ido Braslavsky, l’un des plus grands chercheurs en cryopréservation au monde, et ses collègues de l’Institut de Biochimie, Sciences Nutritionnelles et Alimentation, ont consacré plusieurs années à étudier ces protéines capables de se fixer à la glace, afin de comprendre le mécanisme à l’origine du processus de gel et de dégel. Ces études ont démontré que les protéines antigel adhèrent de manière permanente à la glace en surface, créant ainsi une zone de protection qui empêche la glace de se former et d’endommager les cellules du poisson.
Ces recherches en cours pourraient avoir de fortes répercussions sur les lieux et les méthodes de culture, de stockage et de transport des aliments, et « révolutionner l’approvisionnement alimentaire des régions sous-exploitées du monde », affirme le professeur Braslavsky. Parmi leurs nombreuses applications, les protéines qui se fixent à la glace pourraient permettre de contrôler la formation de glace sur les aliments congelés et de mettre au point de nouveaux produits alimentaires surgelés.
Relever les défis :
La contribution des plantes au contrôle climatique
Le bassin méditerranéen est reconnu comme étant l'un des « points névralgiques » du réchauffement climatique, où de fortes concentrations en ozone, des températures élevées et des conditions de sécheresse ont tendance à se produire simultanément pendant les saisons estivales. L’un des facteurs clés des stratégies relatives au contrôle de la pollution atmosphérique régionale et au climat a été identifié sous la forme de composés organiques volatils d'origine naturelle (COV) – composés chimiques produits naturellement par les plantes.
Sous la direction du docteur Eran Tas du Département des Sciences du Sol et de l'Eau, les étudiants en master ont mené des recherches qui devraient permettre d'améliorer la compréhension de l'émission de COV, notamment dans la région méditerranéenne. Ces études visent à mesurer l'impact des COV émis par deux forêts méditerranéennes typiques sur la formation d'ozone sur la région.
Leurs constats pourraient influencer les politiques futures liées à la pollution atmosphérique
et au réchauffement climatique.
Plus d'information sur : http://www.agri.huji.ac.il/english/index.html