Environnement


Nous sommes ce que nous mangeons, ce que nous avons à manger – et souvent ce que nous ne mangeons pas et n'avons pas à manger.


De nos jours, le terme malnutrition concerne deux populations : celle qui souffre d'un manque de nourriture ou qui consomme des aliments trop pauvres en vitamines et en minéraux; et celle qui est victime de suralimentation, qui consomme une quantité d'aliments excessive, notamment une nourriture non équilibrée, et qui subit les problèmes de surpoids et d'obésité que ce phénomène engendre.

« Nous sommes face à un impératif vital », déclare le professeur Ram Reifen de l'École des Sciences Nutritionnelles de l'Institut de Biochimie, Sciences Nutritionnelles et Alimentation. « Nous devons endiguer la faim, la malnutrition et la suralimentation – et ce de manière durable. Nous pouvons contribuer à ces efforts essentiels en menant des études de recherche fondamentale et appliquée en science animale et végétale, dans le domaine de la nutrition et de la technologie alimentaire ».

Les défis sont légion, mais les atouts le sont également. Le professeur Zohar Kerem, confrère de l'Institut, précise que plusieurs membres de la Faculté d'Agriculture, de Nutrition et de l'Environnement, experts en sciences animales et végétales, en biochimie alimentaire et en nutrition, contribuent à ce type de recherche et à sa concrétisation depuis quelques années.

Pour répondre aux besoins alimentaires du XXIe siècle, la Faculté d'Agriculture, de Nutrition et de l'Environnement souhaite établir un Centre de Sécurité Alimentaire et de Sûreté Alimentaire, pour fédérer les chercheurs et les scientifiques qui travaillent en collaboration avec un engagement commun sous l'égide d'un organisme unique. Cette initiative, qui est en cours de mise en oeuvre, est reflétée par les nombreux projets pluridisciplinaires menés sur le campus de Rehovot avec des collègues issus d'autres départements de l'Université Hébraïque de Jérusalem ainsi que des chercheurs basés à l'étranger.
« Tous les scientifiques travaillent depuis leur propre laboratoire dans un centre virtuel », déclare le professeur Kerem. « L'existence d'un lieu physique favoriserait une meilleure interaction et des activités coordonnées entre les spécialistes du monde médical, de la nutrition et de l'agronomie. Il permettra d'instaurer un environnement de recherche interdisciplinaire unique, essentiel pour mener des études scientifiques d'exception ».

Les professeurs Reifen et Kerem, ainsi qu’une multitude d’autres intervenants ont pour objectif ultime de mettre en oeuvre leurs projets d'étude. Ces derniers englobent notamment des recherches qui permettraient d'augmenter dans les pays en développement la disponibilité et la pérennité des céréales de base, des légumes frais et des sources de protéines animales qui offrent une qualité supérieure et qui sont équilibrés d'un point de vue nutritionnel.

D'autres projets permettraient d'encourager la culture, le traitement et la consommation locale grâce à des sources alimentaires innovantes, à une nouvelle technologie alimentaire et au développement de nouveaux produits. D'autres sujets concernent l'augmentation des revenus des exploitants agricoles, la qualité, et la quantité d'aliments produits localement.
« Le défi auquel nous sommes confrontés aujourd'hui dépasse le simple fait de nourrir la population mondiale », affirment-ils, « ou même de proposer une nourriture saine. Notre défi consiste à développer et à communiquer des solutions innovantes, durables et largement applicables pour s’assurer de pouvoir nourrir la planète, tout en protégeant et en préservant l'environnement.

L'avenir de notre monde – et de la population mondiale – dépend de notre capacité collective à améliorer la santé et le bien-être des Hommes et des sociétés, où qu'ils soient ».

Plus d'information sur : http://www.agri.huji.ac.il/english/index.html