Le Parasite du Paludisme

Il est difficile d'envisager de faire des recherches sur un minuscule moustique, encore plus sur le parasite unicellulaire qu'il transmet à l'homme – un parasite mortel qui provoque la forme la plus fatale du paludisme.

Une découverte capitale des chercheurs de l'Université Hébraïque donne une nouvelle perspective sur le parasite et sa façon d’échapper au système immunitaire humain. Transmis par une simple piqûre de moustique, le parasite s'installe dans le foie et commence à se multiplier rapidement dans la circulation sanguine. Pour éviter une réponse du système immunitaire, il altère la surface des globules rouges. Quand le système immunitaire réagit, le parasite modifie son identité en changeant la protéine qu'il présente à sa surface, parmi les 60 qu'il a dans son répertoire.

Le Pr. Ron Dzibowski et le Dr Inbar Amit-Avraham, du Département de Microbiologie et de Génétique Moléculaire de la Faculté de Médecine et du Centre Sanford F. Kuvin pour l'étude des Maladies Infectieuses et Tropicales, ont mis le doigt sur les molécules d'ARN qui indiquent au parasite de « changer de masque » chaque fois qu'il est menacé. En comprenant ce mécanisme, on pourrait révéler tous les masques du parasite ou ne plus lui laisser qu'un seul de ces masques.
Chacune de ces découvertes offrirait la possibilité de trouver un moyen efficace de bloquer cette réponse et d'améliorer le développement de nouveaux médicaments et vaccins.

Le Pr. Dzikowski et ses collègues cherchent à comprendre fondamentalement comment le parasite trompe l'organisme, pour « que nous puissions le tromper à notre tour », dit-il avec le sourire. Ils collaborent aussi avec des chimistes et des collègues, à l'Université Hébraïque et dans le reste du monde, pour développer un médicament qui tue le parasite sans être toxique pour l'homme. Financées par une subvention conséquente, ces recherches passent maintenant au stade des études chez l'animal.

Pour l'instant, les efforts visant à éradiquer le paludisme se sont avérés inefficaces – et l'incidence de la maladie continue d'augmenter. « Développer un traitement médicamenteux, » annonce le Pr. Dzikowski, « serait un grand pas en avant. »

 

L'étape suivante :
Recherche Translationnelle : Maladies Infectieuses et Tropicales

Dès le début du 20ème siècle, les pathologies endémiques du Moyen-Orient et l'arrivée continue d'immigrés venus de différentes parties du monde, ont représenté, pour les scientifiques, les chercheurs et les cliniciens locaux, un défi et une opportunité de diagnostiquer, d'étudier et de traiter un nombre impressionnant de maladies infectieuses et tropicales. Par nécessité, ils se sont mis à développer des vaccins et des protocoles de vaccination et à surveiller les épidémies de diverses maladies.

Grâce à l’expérience accumulée par l'Université Hébraïque et à ses connaissances approfondies, la recherche translationnelle sur les maladies infectieuses et tropicales cherchera à faire progresser la recherche interdisciplinaire sur le diagnostic, le suivi et le contrôle des maladies infectieuses. Ainsi, on pourra développer de nouveaux vaccins, médicaments et systèmes d'administration efficaces et empêcher la propagation de ces maladies potentiellement mortelles.

Plus de 3,4 milliards de personnes parmi les plus vulnérables dans le monde risquent de contracter le paludisme. Rien qu'en Afrique subsaharienne, le paludisme fait plus de 450.000 victimes chaque année, principalement chez les enfants.

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